Buenos Aires « si européenne et tellement latine »! (Partie 2)

Feliz cumpleaño Sebastian !
Feliz cumpleaño Sebastian !

Ce titre n’est pas de moi mais je trouve qu’il reflète parfaitement l’image que je me suis faite de la ville.
Cette grande capitale n’est pas très différente des grandes villes européennes qu’on connaît.Nous ne sommes pas dépaysés par les grands immeubles et leur architecture, les quartiers d’affaires, le trafic, les « Carrefour market », les parcs, les quartiers huppés mais malheureusement aussi les logements précaires, les sans abris, des jeunes gens et des parents fouillant les poubelles…

Pourtant, on se sent « ailleurs ». Le soleil, le fait d’entendre et de parler espagnol, de vivre tard le soir, de danser le tango et la salsa à n’en plus pouvoir…  Nous sommes résolument en terre latine!

Petit tour des nouveaux quartiers visités

Tango sur la Plaza Dorrego

À deux pas de chez nous, se trouve la Plaza Dorrego, connue pour ses danseurs de tango se produisant à toute heure de la journée pour les touristes. Une après-midi, nous nous sommes installés à l’une des nombreuses terrasses de bars et de restaurants pour apprécier le spectacle d’un couple de danseurs.

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Le dimanche, cet endroit est particulièrement animé. La rue Defensa, qui longe la place, se transforme en marché artisanal, où viennent aussi se produire des musiciens (guitaristes, orchestres de tango, groupes de Ska).

La Casa Rosada

De notre unique promenade dans le quartier El Centro, on retiendra la grande rue commerçante toute en travaux, bruyante et où, tous les 50 mètres, des hommes crient « Cambio, Cambio! », développant un véritable marché parallèle d’échanges de dollars.
On retiendra aussi la Plaza de Mayo, lieu historique de la ville, barricadée par peur des émeutiers et placardée de nombreuses banderoles de revendication. Autour de cette place, se trouvent la Casa Rosada (la « Maison Rose »), où siège le gouvernement ; et sur le côté, la cathédrale, que vous avez peut-être aperçue à la TV depuis l’élection du pape.

La Casa Rosada
La Casa Rosada

Puerto Madero à vélo

Comment motiver Sébastien à se lever tôt pour aller visiter un nouveau quartier ? Louer des vélos ! Ou plutôt UN vélo : un tandem ! Cette aventure m’a laissé quelques bleus mais surtout un super souvenir !

Après avoir enfilé nos casques et réglé nos selles, je m’attendais à faire du tandem comme on fait du vélo et partir en balade tranquillement. Mais les débuts ont été tout sauf tranquilles !
On commence par une descente, sur des pavés, à contre sens des voitures. On va de travers, je loupe les pédales, Sébastien crie « Pédale comme moi! » et moi je crie et je ris, je ris ! D’excitation et de stress. Une fois, en bas, après cette première expérimentation, on s’arrête pour se mettre d’accord. Mais on repart tout autant de guingois.

On s'amuse comme des fous !
On s’amuse comme des fous !

Je nous vois déjà nous promener le tandem à la main. Mais non, on y arrive enfin. À peine suis-je un peu plus sereine que Sébastien se met déjà en tête de faire des parcours de fous ! Il nous fait passer entre des poteaux, slalomer au milieu des arbres, monter et descendre des terre-pleins. Et moi, derrière lui, je ne maîtrise rien et surtout je ne vois rien ! « Heureusement », un poteau va se mettre sur sa route ou plutôt sur son genou, ce qui va ralentir son rythme effréné. Ouf !

Les seules quatre secondes où Cécile s'est assise devant !
Les seules quatre secondes où Cécile s’est assise devant !

Après ces débuts chaotiques, nous nous sommes promenés tranquillement dans le quartier de Puerto Madero, longeant le fleuve et ses immeubles modernes, sa feria artisanale, son parc boisé et l’allée de marchands de grillades où nous nous sommes arrêtés manger un choripán un morceau de baguette contenant une saucisse de chorizo.
Ensuite, nous nous sommes promenés dans la réserve écologique, bien calme à côté de l’agitation de la ville.

Une réserve écologique dans la ville
Une réserve écologique dans la ville
Coucher de soleil à Puerto Madero
Coucher de soleil à Puerto Madero

Cours de tango : le maître mot « Paciencia! »

Comme pour le tandem, il faut trouver notre équilibre, se caler au même rythme et surtout me laisser guider par Sébastien. Or contrairement au tandem, où en peu de temps nous avions trouvé notre rythme de croisière, pour le tango, ce n’est toujours pas le cas après 12h de cours !!!

Pour commencer, il a fallu réapprendre à marcher. Je dis réapprendre car la marche en tango implique de laisser glisser son pied au sol , de tendre sa jambe, se pencher en avant et oublier les mouvements de hanches héritées de la salsa. Rien que ça demande beaucoup d’entraînement et on est encore loin d’avoir une jolie démarche.

Ensuite viennent les déplacements en couple. L’un et l’autre nous devons nous pencher jusqu’à être en équilibre, poitrine contre poitrine. Puis Sébastien guide les déplacements.
Tellement simple à écrire mais si difficile en pratique.

Chaque micro mouvement du cavalier implique un mouvement pour la cavalière. Cela implique une excellente maîtrise de chaque partie de son corps et une parfaite attention de l’un envers l’autre. Cela demande aussi beaucoup de concentration et de patience.

Nous prenons beaucoup de plaisir à suivre les cours. Malheureusement, nous prenons peu le temps de nous entraîner. Et lors des milongas, on n’arrête pas de se marcher sur les pieds!
« Paciencia! », nous répètent inlassablement nos super professeurs. Paciencia !

Les milongas

À Buenos Aires, les danseurs de tango sont comblés. Il y a des milongas tous les jours, tôt l’après-midi jusqu’au petit matin.

Nous avons découvert deux milongas différentes. La Confeteria ideal est un café-milonga qui vaut le détour pour la beauté du lieu. Elle a été construite et décorée sur le modèle des cafés parisiens de la « belle époque ».
Pour notre première milonga, nous avons d’abord beaucoup observé les danseurs et tenté de comprendre les codes qui régissent ces soirées. Et puis on s’est lancé. Il n’y avait pas beaucoup de monde, alors on a pu s’entraîner et on a même réussi à faire le tour de la salle !

Milonga à la Confeteria Ideal - credit photo
Milonga à la Confeteria Ideal – credit photo

La deuxième milonga où nous sommes allés s’appelle le Salon Caning. C’est un endroit très réputé et donc très fréquenté. On s’en est vite rendu compte. On a essayé de danser parmi la foule de danseurs mais impossible ! C’était trop difficile, pour nous débutants. Nous sommes sortis de là un peu démoralisés par nos piètres compétences.

Mais on n’allait pas en rester là. La fois d’après, nos professeurs, qui donnent des cours dans cette milonga, nous ont invité à les rejoindre pour leur cours et le début de la milonga où il y encore peu de monde.

Frank et Jenny, nos professeurs, en ont profité pour nous expliquer les codes de la milonga.
Tout d’abord, l’invitation à danser est très subtile. Les hommes invitent du regard les femmes à danser. Elles répondent d’un petit signe de tête si elles sont d’accord ou détournent le regard, faisant semblant de n’avoir rien vu, si elles ne veulent pas. Un homme n’invitera pas une femme si elle est en couple, assise à côté d’un homme.

Les deux danseurs se rejoignent alors sur la piste pour cinq courtes danses. Entre chaque danse, les couples s’arrêtent pour discuter. Il paraît que c’est un moment où les cavaliers flattent leur cavalière sur leur tenue, leur manière de danser… Puis ils reprennent à danser, en tournant autour de la piste, le centre étant réservé aux débutants. Au bout de cinq chansons, un interlude musical indique que les danseurs peuvent retourner s’asseoir (séparément) et reprendre le jeu d’invitation.

Nous avons encore du mal à prendre plaisir à danser le tango, tout simplement parce qu’on n’a pas l’impression de danser pour l’instant. Nos déplacements se sont pas fluides et nous devons nous repositionner à chaque erreur. Mais cette danse est si belle et si sensuelle, la musique si envoûtante, qu’on va persévérer. C’est sûr.

Entre soirées dansantes, spectacles et restos : on se fait plaisir !

En attendant de devenir des pros du tango, on continue nos cours de zouk-lambada et nos soirées salsa qui nous semblent par contraste bien plus faciles et gratifiants !

Au début de notre séjour, nous avons été enchanté  par un grand spectacle de tango, Tango Porteño. Ici, les spectacles, ce n’est pas ce qui manque. Celui que nous avons choisi était magique. Les jeux de jambe, les voix des deux chanteurs, l’orchestre à mi-hauteur de la scène, les décors… On a adoré.

Un spectacle grandiose !
Un spectacle grandiose ! – crédit photo

Dans un autre esprit, nous sommes aussi allés assister au spectacle de Bomba de Tiempo. C’est un groupe de percussionnistes sensationnels qui improvise différents rythmes pendant 2h ! Ça nous a fait vibrer !

Bomba de Tiempo met l'ambiance !
Bomba de Tiempo met l’ambiance !

Nous avons fait un détour par le Café Tortoni. C’est un endroit que l’on retrouve souvent sur les photos et peintures des artistes. Il est très touristique car c’est un lieu chargé d’histoire où les grands de la scène culturelle d’Argentine se retrouvaient. Encore un endroit construit sur le modèle des cafés parisiens.

Dîner au Café Tortoni
Dîner au Café Tortoni

Et puis parmi nos plaisirs, il y a le restaurant Manolo à côté de chez nous où nous avons dégusté un bœuf Strogonoff à tomber !

¿Hablas español?

Il faut que je vous raconte ma petite fierté.
Sébastien, lui, comprend et parle espagnol sans problème. Pour moi, c’est plus compliqué, ça remonte au lycée. Alors au début pour m’exprimer, c’était surtout un mot à la fois, et beaucoup de gestes. Et en 3 semaines, j’ai fait beaucoup de progrès. C’est pas moi qui le dit, c’est Fidelina !

J’ai appris et réappris l’espagnol en cuisinant avec elle, en mangeant avec elle et son mari, en faisant les courses, en écoutant nos professeurs de tango associant leurs paroles et leurs gestes, en parlant avec les danseurs de la salsa, et bien sûr en répétant les phrases que Sébastien m’avait préparées à l’avance.
Résultat: un jour, quand Fidelina n’a pas réussi à expliquer une idée à nos deux colocs australiens, c’est à moi qu’elle a demandé de l’aide et j’ai fait la traductrice ! Ça m’a fait plaisir !

Feliz Cumpleaño Sebastian !

C’est donc à Buenos Aires que Sébastien a soufflé ses bougies cette année. Elle est pas belle, la vie ? Pour cela, je lui ai fait la surprise de réunir Frank et Jenny, Fidelina et Juan, et les voyageuses présentes pour partager un gâteau d’anniversaire et trinquer à sa santé !

Sébastien vient d'apprendre la façon porteña de couper un gâteau d'anniversaire. Elle est tout à son avantage !
Sébastien vient d’apprendre la façon porteña de couper un gâteau d’anniversaire. Elle est tout à son avantage !

Pour la soirée, nous avons commencé par une promenade romantique sous les lumières de Puerto Madero avant d’aller dîner chez Manolo. Et direction, le Azucar café où nous avons dansé toute la nuit. Sébastien a même gagné une bouteille de champagne en faisant un show sexy !!

Sébastien fait son show !
Sébastien fait son show !

On savoure chaque instant notre bonheur…

4 réflexions sur « Buenos Aires « si européenne et tellement latine »! (Partie 2) »

  1. si çà c’est pas le bonheur en tout cas celà y ressemble: que d’enchantement dans ce pays de la danse! vous devez savourer et sans cesse vous delectez de danses incessantes jusqu’au bout de la nuit. « Fame » vécu en grande dimension!
    a bientôt de vous lire! bises de nous 5!

  2. Vous avez l’air de vous éclater et vous nous éclatez par la même occasion!tu es trop belle Cécile sur la photos!ce petit teint bronzée et ces épaules qui se dessinent parfaitement!les cours de tango font leurs effets!voud allez y arriver et surtout vous nous montrerez ça à votre retour!!gros gros gros bisous

  3. Super blog,… Super photos…Jamais vu ça…..Tourisme, culture, danses, cuisine raffinée, artisanat, excursions, architecture, Histoire, histoires et même tracas de la vie politique et économique du pays visité.
    Merci de me faire participer à ce tour du monde dans tous ses aspects, ceci tout en étant confortablement assise dans mon canapé.
    Big big bisous.
    Taticool of Sébastien & Cécile

  4. Hello los argentinos !!
    Comme j’aimerais danser le tango ainsi ! Vous nous prodiguerez des conseils et surtout, nous attendons une démonstration, ici en France ! Nous prenons connaissance de ton message avec Eugénie et Louise qui sont à la maison cet après-midi. Vous ne les avez pas entendues mais elles ont chanté compleanos feliz pour Sébastien. Elles viennent de partir voir les ânes, Tulipe va avoir un petit, mais avec manteaux, écharpes… il fait 3° ici ! Vous nous faites envie avec ce soleil, pouvez-vous nous en envoyer demandent les filles?
    Coïncidence, je viens de terminer un thriller scientifique de Frank Thilliez GATACA, l’histoire se termine à MANAUS, le fleuve Amazone y est décrit tel que tu l’as fait Cécile, je n’aurai sans doute pas retenu le nom de cette ville si tu ne nous l’avais pas fait découvrir. J’étais du coup attentive à la description de la forêt, du climat… Vous nous faites voyager avec vous pas de doute !!
    Je vous embrasse, Eugénie et Louise aussi, nous allons nous bercer d’encore un peu de tango!!
    Marie-Andrée

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